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Cuisiner pour honorer ses racines et son identité

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En l’honneur du Mois du patrimoine de la région Asie-Pacifique qui est célébré aux États-Unis en mai, nous mettons en lumière la diversité des cultures et des histoires au sein des communautés issues des îles de l’Asie-Pacifique (y compris les îles n’appartenant pas aux États-Unis). Pendant ce mois, nous allons vous présenter des clients qui revendiquent leur appartenance à cette communauté. Notre thème, « Histoires de subsistance », tourne autour du partage des liens culturels et de leur renforcement d’une génération à l’autre, en particulier en temps de crise. 

Little Fat Boy est un blog créé par Frankie Gaw pour rendre hommage à son héritage taïwanais et américain. Il y présente des recettes inspirées par ses grands-mères, illustrées élégamment avec des photos et des vidéos de la préparation et des plats finis. Frankie s’est entretenu avec Squarespace sur la façon dont son blog culinaire est devenu non seulement un moyen de partager des plats, mais aussi de raconter sa propre histoire. 

SQUARESPACE — Votre grand-mère, Young Popo, est un personnage assez important sur Little Fat Boy. Quel rôle jouent la nourriture et la cuisine dans votre famille ?

FRANKIE GAW — La nourriture et la cuisine ont joué de nombreux rôles dans ma famille, de mon enfance à aujourd’hui. J’ai grandi dans l’Ohio et, comme beaucoup d’Américains d’origine asiatique, j’ai dû pour me forger une identité pour concilier deux cultures opposées tout au long de ma vie. Ma grand-mère vivait avec nous dans le Midwest quand j’étais enfant. Une session marathon de fabrication de raviolis sur notre petit îlot de cuisine... Une potée de fruits de mer frais pendant les vacances de Noël... Avec le recul, je suis vraiment heureux d’avoir, au fil du temps, rassemblé tous ces souvenirs et toutes ces traditions culinaires. Une fois devenu adulte, il m’ont permis de comprendre l’importance de mon héritage culturel.  

SQSP — Quels sont les plats préférés de votre enfance ?

FG — Mon Top 3 :

Les brioches vapeur farcies au porc (豬肉包子). C’est mon plat préféré de toujours, et c’est la raison pour laquelle j’aime tant cuisiner. Ce plat me rappelle aussi de nombreux souvenirs dans la cuisine de ma grand-mère. C’est une brioche vapeur classique, farcie avec du porc juteux et du chou Napa salé, mélangés à des oignons verts et du gingembre.

Les galettes aux oignons verts avec un œuf et du basilic (蔥油餅加蛋). L’un des plats préférés de mon père, qu’il préparait souvent. Un pain plat croustillant fourré aux oignons verts. Ajoutez une couche d’œuf brouillé sur le dessus avec un peu de basilic et vous obtenez le petit déjeuner salé idéal.

Les tomates sautées aux œufs brouillés (番茄炒蛋). L’un des plats les plus simples mais aussi l’un des plus savoureux, avec lequel de nombreux enfants d’immigrants chinois et taïwanais de première génération ont grandi. Les tomates sont rapidement sautées avec des œufs brouillés assaisonnés de gingembre, de mirin et d’huile de sésame. Cette préparation est servie sur du riz blanc. Ce plat sans prétention est un véritable réconfort à lui tout seul. J’ai toujours envie de ce plat quand je pense à ma maison d’enfance.

SQSP — Comment avez-vous eu l’idée de lancer Little Fat Boy ? Qu’espérez-vous apporter aux gens à travers le contenu que vous créez ?

FG — J’ai commencé le blog à un moment où, à l’âge de 20 ans et des poussières, j’apprenais à enfin apprécier toutes les qualités uniques qui faisaient de moi ce que j’étais plutôt que de les refouler comme je le faisais quand j’étais jeune. Après mon coming-out vers l’âge de 20 ans, j’ai commencé à remarquer d’autres aspects de mon identité que je n’avais pas totalement acceptés jusque là, comme mon héritage taïwano-américain. J’ai commencé à prendre l’avion régulièrement pour rendre visite à ma grand-mère et écouter ses histoires tout en capturant le processus de préparation de mes deux plats préférés qu’elle me cuisinait depuis toujours : les raviolis et les brioches vapeur. À l’époque, lorsque je rentrais à San Francisco, je regardais les vidéos et je m’entraînais petit à petit à recréer le plat, pour finalement expérimenter mes propres versions. À partir du moment où j’ai compris que je pouvais préparer ces plats « nostalgiques » à la maison, ma petite cuisine de San Francisco est toujours restée en constante activité. Ces plats ont conduit à la création d’un blog dans lequel les recettes et les photos sont devenues une sorte de lettre d’amour à ma famille et à mes deux grands-mères, qui m’ont appris à cuisiner. Grâce à ce processus, j’ai acquis un sentiment de fierté face à la beauté de ma culture taïwano-américaine, et j’espère qu’elle inspirera d’autres personnes à célébrer leur propre identité et leur individualité.

SQSP — Votre travail de concepteur de produits a-t-il une influence sur votre blog et votre cuisine ?

FG — Énormément ! Ce travail m’a obligé à fixer des limites assez claires pour que je puisse tout gérer sans me mettre trop de pression. Le style de mes photos, par exemple, avec une vue de dessus d’un seul plat sur un fond coloré, était un choix délibéré dès le début. Je l’ai imaginé pour donner une empreinte visuelle unique à chaque plat sans avoir à me soucier outre mesure de la présentation. Pour gagner du temps, je reste dans une configuration assez minimaliste. J’utilise ma chambre comme studio photo, et c’est une fenêtre qui me sert de source lumineuse entre 16 h et 19 h, à la fin de ma journée de travail. Je suis souvent sous pression pour terminer mes photos à temps, et ma cuisine peut être un champ de bataille quand l’échéance approche. Heureusement, mon travail de concepteur de produits m’impose des limites, et cela me rend finalement plus créatif.

SQSP — Quel rôle joue votre présence en ligne dans la recherche et la création d’une communauté ?

FG — Je souhaite que ma présence en ligne soit un lien direct avec les communautés qui ne sont habituellement pas représentées dans les médias en rapport avec la cuisine. Si, enfant, j’avais vu quelqu’un qui me ressemble présenter des plats préparés à la maison d’une manière qui célèbre à la fois ses racines taïwanaises et américaines et son identité queer, de façon vibrante et colorée tout en étant interviewé pour cela... J’aurais probablement été époustouflé. Et cela aurait sans doute changé ma façon d’envisager ma place dans le monde. J’ai encore du chemin à parcourir, mais j’essaie vraiment de rendre hommage aussi ouvertement que possible à tous ces aspects de mon identité. Je souhaite que les personnes qui se sentent différentes puissent se reconnaître en moi et sachent que leurs histoires ont de la valeur et méritent elles aussi d’être célébrées. 

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