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Quatre femmes qui créent des marques internationales

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Cette année, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous rendons hommage aux entrepreneures qui donnent une visibilité internationale à leur travail en l’exposant en ligne et en donnant au cours du processus de l’inspiration à d’autres femmes du monde entier. 

Entre un studio de design, une entreprise d’illustrations et une plateforme créant des espaces inclusifs autour de la culture et de l’identité tenus par des femmes, venez à la rencontre de quatre d’entre elles qui ont construit des communautés mondiales à partir d’idées créatives et d’objectifs professionnels :

Tara Zadeh et Zanaée

En quelques années seulement, Tara Ghazanfar, styliste iranienne, a créé une marque de mode au succès international, Tara Zadeh, à partir de ses sacs à main uniques. « J’ai toujours su que je voulais faire quelque chose pour moi, créer mon propre monde. Je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup de marques à proposer des sacs qui soient à la fois raffinés et audacieux », se rappelle T. Ghazanfar. Elle s’inspire de l’environnement qui l’entoure, et notamment des paysages et de l’architecture iraniens pour ses créations, qui prennent racine dans des expériences qu’elle a vécues. T. Ghazanfar trouve aussi soutien et motivation auprès de ses amis et des femmes inspirantes de son entourage. Elle a même immortalisé cet héritage dans le nom de sa marque : « Zadeh » vient du nom de jeune fille de sa mère et signifie « né(e) de ».

En plus de son entreprise de mode, elle est aussi la fondatrice de Zanaée, une plateforme à but non lucratif destinée à créer une communauté pour les Iraniennes. Elle a eu l’idée de lancer cette plateforme car « en tant qu’Iraniennes, que femmes d’Iran, que créatrices iraniennes, nous avons besoin d’une communauté qui nous permette de nous soutenir entre nous et de collaborer ainsi que d’un endroit pour mettre en lumière le succès de chacune et pour inspirer les nouvelles générations ». Entreprise toute jeune, Zanaée est encore en train de construire sa communauté en ligne. Elle grandira en proposant des événements, des boutiques éphémères, des ateliers et des programmes de mentorat.

T. Ghazanfar explique que développer une présence en ligne grâce à ses deux plateformes a été essentiel pour donner une visibilité internationale à son travail et à celui d’autres Iraniennes. « Les membres de ma famille qui vivent en Iran peuvent voir ma dernière collection et savoir où j’en suis en un clin d’œil. Ma mère, qui est basée à New York, consulte mon site Zanaée toutes les semaines pour découvrir la prochaine personne que j’interviewerai ainsi que les entretiens passés publiés sur notre blog ».

Maus Haus Studio

Claudia Osborn a créé son entreprise Maus Haus Studio en Australie, après qu’un ami lui a suggéré de publier ses illustrations en ligne. Lorsqu’elle a commencé à partager son travail sur les réseaux sociaux, sa communauté internationale d’abonnés s’est naturellement mise à grandir. Elle s’inspire beaucoup de la nature pour ses dessins colorés. « J’adore ce que je ressens après avoir grimpé une montagne, en regardant vers la vallée ou à l’horizon. Je veux retranscrire ces sensations dans mes œuvres », explique-t-elle.

C. Osborn remarque que faire partie d’une communauté avec d’autres femmes a été fondamental dans sa croissance personnelle et professionnelle : « nous étions petits quand ma mère fait ses études. J’avais le sentiment que nous pouvions faire tout ce que nous voulions en étant entièrement soutenus ». Ayant évolué dans des environnements dominés par des hommes, comme l’expérience et l’interface utilisateur, elle relève : « j’ai toujours senti un esprit de communauté avec les autres femmes, nous avions toutes mené des batailles similaires et travaillé dur pour en arriver là ». 

C. Osborn cherche aujourd’hui à s’associer à des fournisseurs internationaux et à élargir son portefeuille de sorte à y inclure des peintures murales en Australie. Pour l’avenir, elle explique qu’« elle adorerait pouvoir enfin (après la pandémie), voyager à l’étranger et peindre des représentations murales de son travail à grande échelle ».

Azeema

Fondée par Jameela Elfaki, l’entreprise britannique Azeema est un magazine imprimé, une plateforme ainsi qu’une communauté grandissante « qui s’intéresse aux femmes du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, d’Asie du Sud, des diasporas et au-delà ». Ce sont des raisons personnelles qui ont poussé J. Elfaki à lancer Azeema : « en tant que jeune femme apparentée à plusieurs groupes ethniques, j’ai toujours eu du mal à trouver des magazines ou des images qui reflètent ma culture. C’était logique de créer un magazine que j’aurais adoré parcourir plus jeune en grandissant ». Comme le nombre d’abonnés et le lectorat d’Azeema se sont rapidement développés, J. Elfaki a créé une communauté qui répond directement à cette absence de représentation.

En plus de proposer des contenus gratuits sur son site web, J. Elfaki explique que l’équipe d’Azeema publie occasionnellement des éditions imprimées qui sont « incroyablement personnelles et qui reposent sur le slow journalism et des histoires époustouflantes en image ». L’équipe derrière Azeema s’élargissant et les contraintes de la pandémie s’atténuant, J. Elfaki envisage d’organiser plus d’événements et de projets internationaux ainsi que d’établir des bureaux et un espace communautaire, le tout visant à créer une communauté internationale et diverse.

Schneid Studio

Co-fondée par Julia Jessen en 2012, l’entreprise allemande Schneid Studio a trouvé des adeptes pour ses designs de meubles et de luminaires uniques et fabriqués de manière durable. À travers les matériaux utilisés, des emballages sans plastique et une collaboration avec des entreprises artisanales locales, Schneid Studio vise à communiquer que « l’on doit réfléchir à son comportement de consommateur et montrer une façon de consommer différente et réfléchie ».

Pour J. Jessen, le lancement du studio était une suite naturelle à ses études de conception de produits. Comme l’entreprise s’est agrandie, elle explique : « je suis en relation avec de nombreuses créatrices d’entreprises et femmes designers à succès. J’échange beaucoup avec elles sur l’équilibre entre vie de famille et carrière pendant la pandémie ». J. Jessen tire une motivation de ce réseau et s’inspire aussi spontanément de son environnement pour son design : cela peut-être une palette de couleurs intéressante, des formes ou des structures de la nature.

Elle constate qu’une présence en ligne a joué un rôle essentiel dans le succès du studio, tout au long de sa croissance, en permettant de facilement mettre à jour les stocks et de proposer une esthétique moderne en ligne avec les réalisations de l'entreprise. En ce qui concerne sa communauté internationale, elle remarque : « c’est vraiment merveilleux que nous ayons réussi à construire une si grande communauté qui partage nos valeurs ».


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